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Ludvik M. avait quitté Prague quand son pays souffrait d'une «cécité de l'âme». A l'Ouest, il avait connu un grand amour avec Esther. Puis Esther l'avait trahi et il s'était ensuivi un exil à rebours. Il était revenu à Prague.
Là désormais, tout devient étrange, se pare d'irréalité. Tandis que son maître vénéré, Joachym Brum, se meurt, au jour et à l'heure qu'il a choisis, Ludvik ne cesse de faire des rencontres insolites. Au restaurant, à la Caisse d'Epargne, chez le marchand de journaux, tous ses interlocuteurs lui tiennent des propos philosophiques, voire théologiques, où revient étrangement le thème du sel, symbole de la pureté, de l'innocence, des larmes, de la douleur, de l'offrande à Dien, qui s'obstine ici dans son silence.
Mais ce qui apparaît en filigrane des tribulations de Ludvík, c'est surtout une histoire désespérée, écrasée par la douleur de la trahison amoureuse, puisque Ludvík l'a commise, puis l'a subie. Et comment oublier les pages sur la fable hassidique des anges, l'auberge en forme de tonneau, la statue du grand Rabbi Loew, une jeune fille nue collée à son flanc sur qui pleure la neige fondante, les innocents peupliers d'Auschwitz-Birkenau, la scène charnelle d'amour et de trahison vue à travers une vitre orange...