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Dans le premier tome de ce roman-fleuve, l'auteur nous faisait déjà pénétrer dans l'univers chaleureux de la famille Qi, au coeur du quartier du Petit-Bercail, réseau complexe de ruelles et de petites cours à Pékin. Nous les retrouvons tous ici, mais, malgré le printemps naissant, tout a changé et l'atmosphère familiale est triste ; l'arrière-grand-père ne plante plus ses arbres, le grand-père oublie de rapporter des gâteaux et le père ne supporte plus que ses enfants fredonnent des chansons. Plus rien n'est comme avant depuis que la population de Pékin vit sous le joug des Japonais, et la nourriture vient à manquer. Les femmes se mettent même à demander le divorce. La cohabitation entre Chinois et Japonais se déroule dans un climat lourd et oppressant : les Japonais arborent de fiers visages de conquérants ; les Chinois, eux, vivent d'espoir et résistent en silence, à l'image de Ruixuan, le professeur d'anglais et de chinois. Ce dernier assiste à l'invasion ennemie, mais aussi au déclin d'une époque, comprenant ainsi que l'effondrement de cette Chine archaïque est sans doute nécessaire à la construction d'un monde nouveau. Nombreux, cependant, sont ceux qui choisissent de collaborer avec l'occupant et de profiter de leurs nouvelles alliances pour s'enrichir sans vergogne, comme l'odieuse famille voisine des Qi, les Guan, dont la mère, la <<Grosse courge rouge>>, indépendante et opportuniste, dirige une maison close.
Lao She jette ici un regard plein d'amour et de nostalgie sur une famille déchirée mais solidaire, sur un peuple déraciné mais plein d'espoir, sur l'être humain dans ce qu'il a de plus généreux et d'inquiétant.