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Après le succès fulgurant de son premier roman, Campagne (Prix Femina 1937), Raymonde Vincent nous offre avec Élisabeth son oeuvre la plus pure et la plus spirituelle.
Débuté à l'été 1939, on y retrouve le désenchantement d'une génération, celle des jeunes écrivains partisans d'un réalisme chrétien à l'aube de la Seconde Guerre mondiale. L'héroïne est éprise de légèreté, elle cherche le paradis sous le poids de la conscience de son incarnation pour répondre à son « envie de pleurer et de parler à l'invisible avec les mots que l'on trouve toujours pour un être unique, des mots d'amour ».
Dans ces pages, c'est l'expression très symbolique et personnelle de la miséricorde qui se déploie, par une romancière qui, à l'heure d'aborder son récit, apprend la mort subite de son père - dont la figure est abordée dans l'inédit en annexe - et ne parvient ni à y croire, ni à s'en émouvoir.