Pour Jacques Lacan, on ne fait que rêver, surtout lorsqu'on ne dort pas. On ne se réveille jamais, le réveil absolu serait la mort, disait-il en 1974. Quel usage font aujourd'hui les psychanalystes des rêves dans le dispositif inventé par Sigmund Freud ? Dans la civilisation des excès et du pousse à jouir, est-il encore donné de rêver ? Quelle portée clinique donner au rêve et au réveil dans la perspective de l'inconscient réel, de l'une-bévue vidée de ses significations et quelle place garde encore l'interprétation, seul instrument analytique dans cet abord ?
Entre rêve et réveil, ce numéro de La Cause du désir cherche à ouvrir à chacune de ses pages la porte à ce qu'il est urgent de tenir en éveil.