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Dans les années 70, la mode est au kidnapping, un style venu d'Italie, avec d'importantes nuances. Les « années de plomb » italiennes n'ont rien de commun avec la France. Le pays est déchiré par le terrorisme, les « Brigades rouges » braquent, posent des bombes et assassinent. Le « rapt à l'italienne » est une technique mortelle : rançon ou non, neuf fois sur dix l'otage est tué ! Et quand ce n'est pas l'extrême gauche ou l'extrême droite, c'est la mafia qui kidnappe. En France, la fine fleur du banditisme français va céder à la mode de l'enlèvement. Il n'est pas question d'idéologie, mais de ramasser une belle rançon le plus rapidement possible et avec un minimum de risques.
Pour la police française et le commissaire Ottavioli (surnommé monsieur anti-rapt par les médias) ce sera on ne cède pas ! La première grande affaire d'enlèvement a lieu en 1975, le jour du réveillon, avec l'enlèvement de Louis Hazan, le PDG de la société de disque Phonogram (producteur des plus grandes stars telles Johnny Halliday, Georges Brassens, Charles Azna- vour, Nana Mouskouri, etc.). Une affaire crapuleuse que Claude Cances a vécue dans sa totalité et qu'il raconte avec son adjoint de l'époque à la brigade criminelle, Jean-Pierre Birot. Tous deux reviennent en détail sur ce kidnapping... moins connu que celui du baron Empain mais pourtant tout aussi emblématique.