Touche pas à ma langue
« Un roman peu commun, dont le héros énigmatique fait rire en même temps qu'il fait réfléchir » (Claude Hagège).
À l'heure de la énième réforme de l'orthographe, de l'écriture comme de la grammaire inclusives, toutes deux opposées à la prééminence du masculin sur le féminin, n'est-il pas temps d'alerter les autorités du vrai danger qui menace l'intégrité de notre langue par la contamination insidieuse et les manipulations interlopes dont elle est l'objet depuis des lustres ?
Quelle voix, quelle conscience, quel homme enfin se chargera de cette mission ? Cette voix, cette conscience, cet homme enfin, il existe.
Autoproclamé lanceur d'alerte et agent assermenté du phonème, il se nomme Barbet Michel.
Aussi engagé dans sa mission que le héros balzacien de La recherche de l'absolu, Barbet Michel se portera aux avant-postes, au mépris de sa carrière universitaire et de sa cantatrice d'épouse, totalement esseulée, pour défendre ce qui peut l'être encore de notre cher idiome malmené par leur fils adolescent et barbare, tant en ce qui concerne le son et le sens, rongés l'un et l'autre par un mystérieux virus contre lequel nulle thérapie n'a pu être proposée.
Touche pas à ma langue relate donc les aventures de ce croisé improbable des temps modernes, attaché aux valeurs d'une époque révolue peut-être à jamais.
Mais quoi de plus beau, quoi de plus noble qu'une cause perdue quand la raison, l'humour et un peu de tendresse lui imposent ses limites ? « L'être de notre langue a besoin de défenseurs, mais il serait temps qu'on se décide à distinguer les vrais périls que court la langue de ceux qui sont cultivés par les fétichistes. »