Mustapha El Gharbi, agent du Moukhabarat général syrien, devenu la Sécurité de l'État, en face de l'hôtel Carlton de Damas dirigée par le général Ali Hamlouk, assis dans un petit bureau du sixième étage, épluchait la liste des passagers arrivés la Beyrouth de toutes les parties du monde.
Trois heures plus tard, il avait sélectionné une douzaine de noms qu'il allait communiquer à la section chargée de protéger les intérêts syriens au Liban. Il souligna soigneusement un des noms en rouge. Celui d'un certain Malko Litige, arrivé la veille de Vienne, en Autriche. Il l'avait passé dans l'ordinateur et découvert qu'il s'agissait d'un agent de la CIA, non américain, qui avait déjà causé beaucoup de tort au Hezbollah.
Un grand malgré au nez proéminent et à la barbe fournie, s'approche de Malko et s'assit su un petit banc en face de lui, braquant sa perceuse sur son genou gauche.
- Bismallah al Rahin al RahmAn, psalmodia-t-il.
Chien, dis-nous la vérité.
La méthode habituelle d'interrogatoire du Hezbollah.