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Le vendredi 22 février 2002, Hector Loubota, un jeune homme d'origine congolaise, travaille sur le chantier d'insertion de la citadelle d'Amiens. D'un coup, un pan de mur s'effondre, et il meurt écrasé sous 600 kilos de pierres.
Que vient annoncer à la famille, le soir même du décès, une médiatrice de la ville d'Amiens ?
« Mieux vaudrait que vous ne portiez pas plainte. »
L'omerta est en marche.
La justice organise alors l'injustice.
Avec une instruction qui s'éternise.
Avec un procureur, des substituts, des magistrats, qui négligent le dossier.
Avec des élus qui mêlent l'arrogance à l'indifférence.
Avec une presse locale qui se tait.
« J'ai confiance dans la justice de ce pays », déclarait le père, Bernard Loubota, au début de l'affaire.
Onze années plus tard, ce n'est plus le cas.
Et c'est le président du Bureau international du travail en personne, Gilles de Robien, ancien maire d'Amiens, ex-ministre, qui comparaît pour « homicide involontaire ».
Cette enquête au long cours sur un accident du travail nous mène des quartiers populaires aux coulisses des tribunaux, dépeint « le traitement social du chômage » et les réseaux de notables provinciaux.