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Janvier 1796 : la colère gronde.
La Révolution étouffe sous le poids des ambitions, dans l'attente d'un homme providentiel auquel elle se refuse encore. Les privilèges ont été abolis mais la terre reste dure aux miséreux et le travail demeure le seul salut pour les plus humbles.
Il fait froid dans cette coupe du bois de Mont à laquelle se sont attaqués Julien et ses compagnons bûcherons. Depuis quelques jours, les rumeurs courent la campagne. Les « émigrés », nobles contre-révolutionnaires, seraient de retour au château de la Joubardière, non loin de Palluau. On dit aussi que le curé Floret rassemble des centaines de fidèles sur les hauteurs de Bonne-Nouvelle, prêchant pour le retour du roi et du calendrier chrétien. Julien, lui, entend bien rester auprès de celle qui doit bientôt donner naissance à leur premier enfant. Il se tient à l'écart des bandes royalistes qui se forment, çà et là, dans l'excitation d'une impunité toute neuve.
Rien n'y fait. La contrée s'embrase, la « Vendée de Palluau » ravit bientôt les hommes à leur destin. Julien doit prendre les armes, pour une cause qui, pas plus que celle de la République, n'est sienne. Avec la Montée rouge comme funeste horizon.
Une nouvelle fois, Léandre Boizeau s'empare de l'histoire pour traduire, à hauteur d'homme, ses conséquences dramatiques. La « Vendée de Palluau », célébrée ou honnie, prend sous sa plume des accents de tragédie où, inexorablement, le peuple enrôlé paiera très cher le prix du sang.