In the sale you will find especially cheap items or current promotions.
Want to part with books, CDs, movies or games? Sell everything on momox.com
Publié en 1907, deux ans après Monteriano, Le plus long des voyages est le roman le plus autobiographique de Forster, et celui qu'il était «le plus heureux d'avoir écrit», si l'on en croit l'«lntroduction de l'auteur» qu'il lui adjoignit en 1960, publiée ici pour la première fois en français.
« Un pauvre bougre de vos élèves m'a écrit, un jour, et vous l'aviez roulé. Viande creuse, religion creuse, loyauté creuse - et quand il s'est effondré, vous avez dit: " Ah! c'est le monde en miniature. " (Il l'empoigna rudement.) Je vous montrerai le monde, moi. (Il le fit pivoter comme un bébé: la porte ouverte ne leur offrit que la vallée paisible; mais une rivière y coulait, qui apporterait enfin ses eaux à la mer.) Regardez simplement ceci - et
là-bas, de l'autre côté, où la Plaine commence, avec la craie dure - pensez à nous, voyageant là-dedans, un soir qu'on vous fera chauffer votre bouillotte - voilà le monde, et il n'y a pas de monde en miniature. Il n'y a qu'un monde, Pembroke, et vous ne pouvez pas en balayer les hommes.»
E. M. Forster, Le plus long de voyages, chapitre XXXV, 1907.
«Personne ne saisit plus habilement les nuances et les ombres de la comédie sociale ; personne ne cible de façon aussi amusante la comédie d'un déjeuner, d'un thé ou d'une partie de tennis au presbytère. Ses vieilles servantes, son clergé, sont les plus convaincants que nous ayons eus depuis que Jane Austen a posé la plume. Mais par-dessus le marché, il a ce que Jane Austen n'a pas : les élans d'un poète. La surface lisse des choses est sans cesse troublée par des bouffées de poésie lyrique. » Virginia Woolf, «Les romans d'E.M. Forster», 1927.