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Les 40 000 soldats français engagés dans des Opérations extérieures ont parfois le sentiment d'avoir été sacrifiés par la République. Souvenons-nous des dix marsouins tués dans l'embuscade d'Uzbin, un jour funeste d'août 2008, en Afghanistan. Dans leurs chars et leurs hélicoptères datant des années 1970, ces hommes ne sont pas assez protégés. Ils n'ont, pour les appuyer, ni drone armé, ni avion antiguérilla à hélices, ni aéronef de surveillance avec boule optronique. En outre, sans les Américains et leurs avions gros porteurs ou ravitailleurs, l'engagement de nos fantassins et pilotes de Rafale ou Mirage 2000 aurait été impossible en Afghanistan, en Libye ou au Mali, et le sera peut-être en Syrie.
N'y a-t-il donc pas assez de crédits pour équiper décemment ces guerriers qui risquent leur vie au sein d'une «armée mexicaine» de 290 000 hommes au total ? En réalité, au nom des 300 000 emplois concernés et du savoir-faire français, le gouvernement privilégie notre complexe militaro-industriel, quitte à entretenir des matériels obsolètes ou beaucoup trop chers, donc difficiles à vendre à l'étranger.
L'auteur démontre que, pour adapter notre armée aux «nouvelles guerres», il faudrait faire des choix drastiques en coupant dans les budgets du nucléaire et des grands programmes. Et s'attaquer à la gabegie du ministère de la Défense : la gestion d'un palace à Nice, le projet pharaonique d'un «Pentagone à la française», les hôpitaux des armées lourdement déficitaires, les 1 200 agents du service de communication !
Dans un temps où la France manifeste une vocation de gendarme du monde, Yvan Stefanovitch a mené un minutieux travail d'inventaire sur nos forces armées. Une enquête sans concession.