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Frac et monocle, haut-de-forme et canne à pommeau, fleur à la boutonnière et revolver en poche : depuis son apparition en juillet 1905, la silhouette d'Arsène Lupin a effrayé et diverti des générations de lecteurs.
Dandy et bagarreur, scélérat et charmeur, ce gentleman est avant tout un artiste, qui ne peut commettre ses forfaits sans élégance. Chevaleresque et délicat, il est si séduisant que la morale elle-même a l'air de son côté. Il sait même, au besoin, changer d'identité pour résoudre les énigmes les plus embrouillées.
En trente ans d'existence, il apparaît dans plus d'une vingtaine de romans et de recueils, tous nés de l'imagination d'un seul homme : Maurice Leblanc (1864-1941). C'est pour répondre à une commande du mensuel Je sais tout que cet écrivain touche-à-tout inventa ce personnage sur le modèle de Raffles, créé par le beau-frère de Conan Doyle. Début d'une longue saga, dont Arsène Lupin contre Herlock Sholmès (1908), 813 (1910) et Le Bouchon de cristal (1912) seront trois des sommets.
Lupin reviendra après-guerre dans L'Île aux trente cercueils (1919). On l'y découvre plus sombre, mais aussi plus patriote, confronté à des adversaires terrifiants. L'intrigue policière voisine alors avec l'horreur et l'épouvante... Il s'illustre une dernière fois, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, dans Les Milliards d'Arsène Lupin (1939). L'année suivante, l'invasion allemande contraint Leblanc à quitter sa maison d'Étretat, où il avait rédigé la plus grande partie de son oeuvre et situé son roman le plus célèbre : L'Aiguille creuse (1909). Le théâtre, le cinéma et la télévision s'empresseront de lui redonner vie.