Carnets secrets
« On m'appelait le boss. Je me prenais pour un roi. Mais je
sentais que le costume était trop grand pour moi. Toujours
cette timidité maladive... Il y avait au fond de moi un tout
petit garçon que j'ai transformé en ogre à coups de grands
vins, de vodka et de drogues. On m'appelait le boss et j'étais
le roi des cons...
Suis-je encore un être humain ? Suis-je une marchandise ?
On vend ma vie pour trois sous, comme on a donné naguère
ma tête à la police. Quand je pense que des gens me voient
comme un privilégié menant une vie de star ! Alors que mon
existence n'est rien d'autre qu'un pacte avec le diable... »
Un de projets majeurs de Jean-Luc Delarue était de publier ces Carnets secrets. L'enfant prodige de la télé y dévoile ses blessures d'enfance, ses relations chaotiques avec sa famille. Il y raconte son arrestation pour possession de cocaïne, évoquant sans fard l'enfer de la drogue et de l'alcool, la cour des faux amis, mais aussi sa paternité et sa patiente reconstruction auprès d'Anissa, sa femme. Un témoignage exceptionnel, interrompu quelques semaines avant sa mort.