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Transition écologique : comment refaire les comptes
Le 16 décembre dernier, Emmanuel Faber était nommé à la tête de l'International Sustainability Standards Board (ISSB), le pendant, en matière de standards de soutenabilité, de l'organisme qui élabore les normes comptables internationales IFRS. L'évènement serait sans doute passé inaperçu, n'était la personnalité charismatique de l'ex-PDG de Danone. Il est pourtant révélateur à plus d'un titre.
D'abord, l'annonce de la création de l'ISSB, lors de la dernière COP, atteste d'une prise de conscience : les acteurs économiques ne peuvent plus ignorer leurs impacts sur la dégradation de la biodiversité et le dérèglement du climat et ils doivent en rendre compte.
Mais le choix d'un Français, figure emblématique d'un capitalisme responsable, n'a rien d'anodin. Elle Intervient alors que l'Union européenne avance à grands pas, sous l'impulsion de la France, sur la voie de la normalisation de l'information publiée par les entreprises en matière de durabilité.
Or la vision européenne de la responsabilité des entreprises n'est pas celle de l'organisme de droit privé qui abrite l'ISSB. Pour lui, les enjeux socio-environnementaux ne comptent que pour autant qu'ils affectent la valeur créée pour les actionnaires. Pour l'UE, il faut aussi considérer les effets de l'activité de l'entreprise sur son environnement.
La technicité des choix comptables masque donc des décisions politiques : Que compter ? Qui en décide ? A qui rend-on des comptes ? Comment compter ? Et à quelle(s) fin(s) ? Ces débats sont nécessaires à l'heure où s'esquisse une mutation profonde de la performance des organisations. S. M.