In the sale you will find especially cheap items or current promotions.
Want to part with books, CDs, movies or games? Sell everything on momox.com
L'Economie politique n° 50
Le retour du national-socialisme
La poussée électorale du Front national incite à se pencher sur les propositions avancées en matière économique par le parti de Marine Le Pen. On s'aperçoit alors rapidement qu'en plus d'avoir changé de dirigeant, l'extrême droite a changé de doctrine.
Le Pen père était partisan d'un modèle où cohabitaient une priorité donnée à la nation et un ultralibéralisme. Le Pen fille affiche un discours différent. Certes, la défense de la nation est toujours bien présente, avec la volonté de fermer les frontières commerciales par l'instauration de droits de douane élevés au niveau de la France et non de l'Europe, une fiscalité incitative à la relocalisation de la production et des emplois, la lutte contre le « coût » de l'immigration, le slogan « une nation = une monnaie » avec le choix de sortir de la zone euro, etc.
Mais l'ultralibéralisme a laissé place à une inspiration sociale. Marine Le Pen défend la nécessité d'un Etat fort : elle promet la fin de la réduction des effectifs dans la fonction publique et une augmentation du salaire des fonctionnaires ; elle souhaite revenir sur la libéralisation des services publics. Elle veut rétablir la retraite à 60 ans, combattre l'injustice fiscale qui touche les classes moyennes et surtaxer les profits des compagnies pétrolières.
Marine Le Pen semble ainsi vouloir faire du FN un parti national-socialiste. La défense des classes moyennes, des retraités, d'un Etat fort et le refus de l'immigration ne sont pas sans rappeler certaines parties du « programme en 25 points » proposé par Hitler en 1920. Son message social fait penser à la stratégie des dirigeants politiques allemands « achetant chaque jour l'approbation de l'opinion ». Le FN a beau avoir un nouveau visage, il nous sert de vieilles idées. ¤