«J'aurais dû comprendre, mais non. Il dormait à portée de battement de coeur, j'aurais dû l'entendre ce coeur battre autrement ces derniers mois. J'aurais dû deviner ce sommeil haché par les rêves et les fantasmes, cette respiration plus profonde certains soirs de tant d'émotion et de plénitude. J'aurais dû saisir ce qui avait changé en lui. J'aurais dû voir qu'il se passait quelque chose, mais non.»
Adieu Zanzibar raconte les amours et les illusions de Martin et de Rehana, d'Amin et de Jamila, de Rashid et de Barbara. Ils sont noirs ou blancs, indiens ou arabes, chrétiens ou musulmans et tissent, de Zanzibar à Londres, autant d'histoires d'amour, d'interdit, de mémoire et d'exil.
Portée par la force d'évocation et la poésie d'Abdulrazak Gurnah, cette fable désenchantée, dans laquelle résonne le destin légendaire des Atrides, a le souffle des grandes histoires.