In the sale you will find especially cheap items or current promotions.
Want to part with books, CDs, movies or games? Sell everything on momox.com
Dans le sillage du président Lansana Conté
Chroniques
C'est par un coup d'État « sans effusion de sang et dans un calme total » qu'un groupe d'officiers, très vite constitué en Comité militaire de redressement national (CMRN), s'empare du pouvoir au petit matin du mardi 3 avril 1984, une semaine après la mort du président Sékou Touré. Le colonel Lansana Conté, devenu général plus tard, est choisi pour prendre la tête du pays, aux destinées duquel il préside jusqu'à sa mort le 22 décembre 2008.
En 1984, la tâche est gigantesque. Tout est à reconstruire : les institutions, les infrastructures et surtout les mentalités. À sa mort, on pouvait constater un bilan mitigé. Sur le plan politique et sur celui des libertés, le bilan est indéniable. Malgré un climat politique tendu, un environnement sous-régional miné par des conflits violents, des mutineries et des tentatives de coup d'État, la Guinée a réussi à éviter la guerre civile et à maintenir son unité nationale. C'est peut-être sa plus grande réussite et c'est sans doute pour ces raisons que les dirigeants du monde entier, parmi lesquels Mitterrand, Chirac, Carter, Castro, Kim Il Sung et Hassan II, avaient pour lui une haute estime. Ses périples remplis d'enseignements ont inspiré l'auteur, qui a marché bien souvent sur ses pas et qui rouvre ses carnets de reportages.
« Général », « président », « paysan », « patriarche », Lansana Conté a certes été tout cela. Mais les carnets de Boubacar Yacine Diallo permettent de mieux s'approcher de la réalité de l'homme et d'en apprendre beaucoup plus.