La mouche d'Aiguebelle ou les errances du rêve
« Je me voyais déjà, posée sur l'un des bras du vieux moine, la tête auréolée d'un petit cercle doré, mes ailes vibrant d'un irréel duvet angélique et levant des yeux extatiques vers un dieu qui me souriait et me tendait une de ses mains pour me conduire vers les verts pâturages... »
Tous, nous rêvons. Les rêves se nourrissent de nos espoirs, de nos craintes, de notre passé. Ils peuplent une partie importante de notre vie, une partie noire qui colore la partie blanche et consciente de nos jours dont elle se nourrit en la prolongeant. L'une et l'autre rebondissent ainsi en un jeu subtil, si bien que l'on ne sait parfois laquelle colore vraiment notre vie.
La Mouche d'Aiguebelle rêve ou croit rêver.
Jeanne rêve ses angoisses dans le désordre des souvenirs.
Le rêve de la vieille dame prend son essor dans une gare, lieu propice à l'évasion.
Le rêve du quatrième récit ranime les angoisses d'un traumatisme.
Le cinquième rêve est un retour nostalgique à la béatitude originelle.
Le dernier récit anticipe une redoutable Apocalypse.