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Religion et politique ont rarement fait bon ménage. Pourquoi Rousseau serait-il responsable de leur confusion, en inventant une religion civile qui a séduit, en 1793, des révolutionnaires comme Robespierre, religion ultime balayant les autres ? Si Rousseau n'est pas resté étranger au grand basculement des Lumières, sa pensée a largement contribué à leur donner une forme politique et religieuse. Depuis, la relation difficile de la politique à la religion s'est traduite par un Concordat en 1801 et la Séparation de 1905. Or, la nouvelle donne confessionnelle liée à la montée de l'Islam sert de révélateur à une question laïque perturbée par une question identitaire.
Faut-il revoir notre conception plurielle de la laïcité qui a su faire preuve jusqu'ici d'autant de souplesse que de robustesse pour protéger la liberté de conscience et d'expression religieuse ? Échapperons-nous à la reprise d'un débat de plus en plus acéré, jamais clos, mais que l'on pouvait croire apaisé. La crispation actuelle sur la laïcité et les polémiques à répétition questionnent l'État. Au-delà, ce sont les valeurs de notre République, fille de la Révolution, qui sont mises en question. Ce socle originel de notre culture républicaine, legs de Rousseau, ne participe-t-il pas de la fameuse exception française ? Dans cet ouvrage de compilation, l'auteur exprime ses convictions de manière originale et suggestive, en mêlant son travail universitaire à l'expérience de sa vie publique.