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L'espoir en un avenir démocratique que les révolutions arabes avaient fait naître dès 2011 a été vite déçu, car les mouvements islamistes auréolés de leur passé de martyrs, mais surtout financés par les pétromonarchies, n'ont eu aucune difficulté à accéder au pouvoir par les urnes, lesquelles, selon eux, devaient leur servir de justification pour y mener la politique de leur choix et pérenniser leur domination en vue d'islamiser la société. Si le Roi du Maroc a su canaliser cette vague verte, il n'en fut pas de même en Tunisie et en Égypte où, en l'absence de contre-pouvoirs significatifs, les partis islamistes ont réussi à reformater la société faisant fi des droits fondamentaux de la personne humaine, tandis que des opposants étaient assassinés par des escadrons de la mort prospérant à l'ombre de l'État. Une chape de plomb est ainsi tombée lentement sur la Tunisie et l'Égypte au nom du principe que «l'islam est la solution», et ce, sans que l'Occident ne s'en inquiète. Ces dérives sectaires ne pouvaient conduire qu'à de nouvelles révolutions sonnant le glas de cette politique que certains ont pu appeler «un fascisme vert» et replongeant l'islamisme politique dans l'ombre de l'Histoire.