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A l'occasion d'une hospitalisation, Pierre convoque en rêve à son chevet les disparus qu'il a aimés et les ancêtres dont il imagine l'existence.
Il évoque le paradis d'une enfance illuminée pendant toute la guerre par l'affection des pensionnaires de l'école que dirige sa mère.
Elles deviennent toutes, par les simulacres de mariages qui émaillent leurs jeux, autant d'épouses attentionnées.
Elles font de lui « un polygame en culotte courte » car il prend son rôle de petit mari très au sérieux.
Les troupes allemandes occupent le rez-de-chaussée de l'école et il les observe du premier étage en compagnie de ses épouses.
C'est de là que part le peloton d'exécution qui va fusiller Guy Môquet, dans une carrière où les pensionnaires avaient l'habitude d'aller en promenade le jeudi et le dimanche.
Ce drame et la déportation de compatriotes d'origine juive, dont celle de la famille de son copain David, attisent les mouvements de résistance dans toute la région.
Il s'apitoie malgré lui sur les malheurs de l'officier allemand échappé de l'enfer de Stalingrad, dont la famille entière a disparue dans le grand bombardement de Coblence.
Cet officier musicien l'aide à répéter à distance, au piano, les fameuses variations de Mozart qui constituent le titre du livre.
Sa Maman meurt un mois et demi avant le retour de captivité de son Papa, objet d'une longue attente, de 1940 à 1945.
Un reste de fièvre le fait délirer, avant de quitter l'hôpital, guéri de sa maladie mais pas encore délivré de son passé.