Couleurs et temps : de la physique à la phénoménologie

Couleurs et temps

De la physique à la phénoménologie

La couleur est une expérience commune, elle apparaît le jour dans un bain de lumière et la nuit au plus profond de nos rêves.

Comme le peintre, en mélangeant du jaune avec du bleu nous voyons du vert, mais ce mélange porte-t-il réellement sur les couleurs ?

Si la physique l'envisage comme un rayonnement, un objet externe sur lequel nous agissons, la neurophysiologie du système visuel elle, décrit certains neurones comme étant spécifiques des couleurs ; mais l'activité d'un neurone n'est-elle pas limitée au traitement de quantités d'énergie rapportées à des durées ?

En tant que sensation, la couleur est un objet interne apparaissant au présent, serait-elle subjective ?

L'étude scientifique de ces questions d'ordre cognitif m'a conduit à élaborer le concept -énergitemps- compatible avec « l'élasticité » de la durée interne du présent perceptif et de me rapprocher de l'analyse husserlienne qui propose un chevauchement de ce présent sur le tout juste passé et le tout juste à venir. Ainsi la couleur s'interprète comme une forme du temps.

Ce nouveau paradigme participe au ressaisissement de l'idée de nature travaillée par Merleau Ponty et exprimée artistiquement par Cézanne.