Dans le monde d'aujourd'hui aux images mondialisées, le voyage, produit de consommation courante, vend l'aventure promotionnelle avec un argument : il ne se passera rien. Les retards, la perte des bagages, les annulations, les maladies sont prévues par les assurances optionnelles ou obligatoires. C'est efficace, bien souvent, il ne se passe rien. Pourtant, le monde est encore rempli de brèches et de failles qui font parfois résonner les brèches et les failles du voyageur.
Et lorsque, dans un musée d'Orient silencieux et poussiéreux, les statues soudain vous regardent, c'est l'ailleurs qui revient sous la forme d'un trouble que certains appellent Syndrome de Stendhal, conversion esthétique ou sentiment océanique.
Ce texte est le récit de deux voyages qui se superposent. L'un a été vécu et oublié, l'autre se vit sur un divan qui ressemble à celui d'un psychanalyste.