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De la victimisation
Lectures expérimentales
À supposer que la femme ne soit pas la victime de l'Histoire. Voici pour l'hypothèse mobile. À partir de là, le texte se présente comme une série de lectures ; Xénophon, Aristote et Platon se mettent à dialoguer avec Foucault, Badiou et Lacan. Il ne s'agit pas d'une série de lectures « symptômales » qui cherchent à rendre lisibles, dans les textes classiques, la domination du genre, la métaphysique des sexes, etc. Ce qui fait symptôme, ce qu'il s'agit d'apprendre à lire, c'est la place de la victime comme seule autorisée dans le Marché avec un grand M, à présent.
L'enjeu n'est pas de démasquer une domination gardée sous silence ou maintenue dans l'ignorance. Aujourd'hui, nous ne cessons de faire parler le secret, au point même d'avoir érotisé la répétition de la blessure. « Je souffre donc je suis », c'est le cogito du Marché pour nouer ensemble trangression et consommation. Car à une victime tout est permis, d'autant plus si la dette est impayable. « Osez ! », « Faites-vous plaisir ! » Dans cette nouvelle discipline, il s'agit d'incorporer non pas l'interdit de la loi mais la permissivité hédoniste et l'impératif marchand : toujours plus, jamais suffisamment.
De la victimisation est une série de lectures expérimentales. Plutôt que vérifier une fois encore, et en corps, le récit de la victime, il s'agit de faire de ce récit même un lieu d'émancipation.