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L'origine de son patronyme est un sujet qui passionne tout un chacun. Aux Antilles, il prend un relief particulier car il est l'héritage d'un ordre social esclavagiste, où le nom était la manifestation de l'appartenance à l'un des groupes socio-ethniques composant la société de cette époque : blancs, gens de couleur libres, esclaves.
Ce sujet, abordé sous l'angle de la provenance géographique africaine, concerne de ce fait la majorité de la population martiniquaise. L'aspect étymologique devient alors aussi important que l'aspect généalogique.
L'objectif de ce livre est en conséquence de situer l'existence, l'importance, les origines ethniques et de donner les significations linguistiques de certains noms de famille martiniquais d'origine africaine : prénoms, surnoms et patronymes, attribués lors de l'abolition de l'esclavage de 1848, ainsi que pour des affranchissements ayant eu lieu avant cette date.
Une étymologie et une traduction de la signification symbolique africaine de plus de 2600 patronymes sont ainsi proposées, pour des noms comme : Bagoé, Angloma, Zobda, Voulzy, Gondo, Coique, Hejoaka, Icheck, Lathif, Alibo, Bassé, Cossou... (Il est à noter que 30 % de ces noms africains perdurent jusqu'aujourd'hui en Martinique.)
En plus des explications sur les patronymes, cette recherche ouvre également des pistes et donne des informations sur les survivances africaines dans d'autres domaines de la culture martiniquaise : musique, danse, pratiques sociales et familiales, langue créole... Elle traite ainsi des phénomènes d'acculturation et de créolisation à travers les survivances africaines à la Martinique.
Le champ de cette étude n'inclut pas la population appartenant à la période d'émigration africaine de 1857 à 1862 des «Travailleurs libres» (appelés aussi «Nèg' Kongo»).