«L'accordéon faisait figure d'excuse. Il ne m'a même pas attendu pour commencer. (...) J'ai entendu les premières notes dans le noir absolu qui succède au soleil intense. C'était quelque chose de triste, à mi-chemin du souvenir et de l'admiration.»
Maurice joue de l'accordéon diatonique et Dino de la guitare. Tous deux convoquent par leurs accords un même souvenir ; celui d'une jeune fille, Reine, qu'ils ont tant aimée.
L'alcool, la musique et les réminiscences lancinantes d'un passé disparu avec Reine conduisent inéluctablement les deux hommes vers un gouffre bien amer. L'un sait ce que l'autre ignore, mais bientôt la douleur sera partagée. Car si leur quête est un hommage rendu à la mémoire et à la passion, elle ressemble de façon étonnante à la partition d'une vengeance.