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La découverte du journal intime du jeune Salvador Dalí fut une véritable révélation lorsque celui-ci fut publié pour la première fois en Espagne en 1994. Dalí, âgé de quinze et seize ans, note, de 1919 à 1920, ses «impressions» journalières, et livre au fil de ces pages fraîches et amusantes une foule d'émotions, de pensées, où se révèle la flamboyante personnalité du jeune peintre. On découvre ainsi, dans ces cahiers de lycéen, son don exceptionnel pour le bonheur, son goût pour la politique, mais aussi ses tourments et ses faiblesses sentimentales : Estela, son premier amour, Lola, la confidente, Carme, au «corps superbe», courtisée un soir sur la Rambla - qu'il fréquentera pendant cinq ans et à qui il donnera le surnom de «plan quinquennal» dans Vie sevrète, son autre grand livre autobiographique. On y trouve aussi un Dalí dévoreur de journaux, anarcho-bolchevik de la première heure, rêvant d'une «bombe au parlement, afin que cesse cette farce, ce mensonge, cette hypocrisie». Et un Dalí ultra sensible, passionné d'art, de peinture, s'enivrant de la beauté d'un coucher de soleil, de la nature, de Cadaqués. On verra également dans ces pages une série de petits tableaux pleins de vie et de saveur locale : une excursion à Llança, un concert mémorable, un spectacle de music-hall minable.
Un soir d'avril, projetant un séjour de quatre ans à Rome pour y étudier la peinture d'arrache-pied, il écrit :
«A mon retour je serai un génie, le monde m'admirera. Je serai peut-être méprisé, incompris, mais je serai un génie, un grand génie, parce que j'en suis certain.»