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La grande mystique russe Anna Schmidt (1855-1905) eut un destin assez extraordinaire. Issue d'une famille de nobles ruinée, elle travailla toute sa vie comme reporter dans un journal de province. Comment put-elle concilier ses tâches quotidiennes (travail et soins prodigués à une mère tyrannique) avec une vie spirituelle aussi intense et profonde ? Serait-ce grâce aux apparitions divines qui la visitèrent vingt années durant ? Quelques témoignages épars, c'est tout ce que nous possédons sur cette vieille fille humble qui écrivit pourtant une oeuvre majeure, Le Troisième Testament, publié à titre posthume en 1915, en pleine Première Guerre mondiale, par deux philosophes et théologiens russes, Serge Boulgakov et Pavel Florenski.
Pourquoi ressusciter aujourd'hui ce livre tombé dans les oubliettes de l'Histoire ? C'est qu'Anna Schmidt (qui avait prédit aussi bien la révolution de 1917 que la barbarie nazie et la montée actuelle de l'athéisme en Europe) nous fait revisiter l'Ancien et le Nouveau Testament auxquels elle donne un éclairage nouveau : elle y affirme notamment l'importance du principe féminin comme personne ne l'avait fait avant elle dans la littérature religieuse et mystique.
Ainsi perce-t-elle le mystère de la Trinité et déclare-t-elle que la troisième hypostase du Seigneur, l'Esprit-Saint, est la «Fille de Dieu». La symétrie primordiale des deux sexes pénètre toute la doctrine de Schmidt et se répercute notamment dans la création des humains : «L'image de Dieu tout entier se manifesta dans l'être humain : l'image du Père et du Fils dans l'homme, et l'image de la Fille dans la femme», lit-on dans Le Troisième Testament.
De la Création du monde à l'Apocalypse, ce récit inspiré et imagé, passionné à la façon des premiers chrétiens, nous fait réfléchir, vibrer et rêver.