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Mathilda Gillespie parlait trop, buvait trop et terrorisait son entourage. Elle était richissime, avare et fabulatrice. Sa fille se droguait, sa petite-fille la volait. Son testament, ignoré de tous, les déshéritait.
On la retrouva noyée dans sa baignoire, enguirlandée d'asters et d'orties blanches, comme Ophélie, et affublée d'une muselière en fer rouillé, comme une sorcière médiévale.
Ce suicide, ou plus vraisemblablement ce meurtre, était une sorte de chef-d'oeuvre, une énigme résultant d'une vie entière de mensonges, d'amours étranges, de haines et de violence. Seul le journal intime de Mathilda pourrait peut-être en livrer tous les secrets. Mais ce journal a disparu.
«La muselière est un opéra qui titube entre l'amour fou et les couteaux de cuisine. On s'immerge dans cette sombre lumière avec une volupté horrifiée.»
Renaud Matignon - Le Figaro