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Francesco Forgione, plus connu sous son nom de religion, Padre Pio, a eu une vie véritablement extraordinaire. Le 16 mai 2002, un peu plus de trente ans après sa mort, Jean-Paul II le déclare saint. C'est la reconnaissance officielle, par l'Eglise, de ses immenses vertus personnelles, de ses dons charismatiques extraordinaires et de la mission, exceptionnelle, qu'il a eue dans l'Eglise du XXe siècle.
Né en 1887 dans un petit bourg de l'Italie du Sud, Pietrelcina, il est entré très jeune dans l'ordre capucin. Jusqu'à sa mort en 1968, son aventure spirituelle aura été celle d'un homme tout entier donné à Dieu. Ce don total explique les multiples phénomènes surnaturels qui ont marqué sa vie entière et lui ont assuré une renommée universelle : visions, bilocation, don de guérison et, par-dessus tout, la stigmatisation permanente qui, pendant très exactement cinquante années (de 1918 à 1968), l'a rendu conforme au Christ crucifié. Les stigmates, qu'il cachait sous des mitaines, ne disparurent que trois jours avant sa mort, comme le signe de sa libération.
C'est ce personnage d'exception, qui a bouleversé et fasciné des centaines de milliers de fidèles, qu'Yves Chiron raconte en se fondant sur de nombreux documents inédits et inconnus, et après une enquête menée à San Giovanni Rotondo, dans le village et le couvent où Padre Pio a passé la plus grande partie de sa vie.
Le religieux capucin que Jean-Paul II canonise a été le premier prêtre stigmatisé de l'histoire de l'Eglise. De Benoît XV à Jean-Paul II, tous les papes se sont préoccupés du «cas» Padre Pio. A deux reprises, la persécution s'est abattue sur ce saint religieux vers lequel affluaient tant de fidèles et tant de dons que les autorités diocésaines en prenaient ombrage. Il lui fut, pendant certaines périodes, interdit de dire la messe en public, de confesser, de se montrer. Réhabilité par Paul VI, béatifié puis canonisé par Jean-Paul II, il est un signe de contradiction pour le IIIe millénaire.
Tout n'avait pas été dit ou clairement expliqué de la vie de Padre Pio. Publié il y a dix ans, traduit en italien et en espagnol, le livre d'Yves Chiron, dans cette nouvelle édition, permet de suivre avec passion le destin d'un religieux hors du commun, un homme de douleur et de foi, un témoin de Dieu et de la Passion du Christ face à un siècle souvent incroyant.