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Il y a les contes qui ont enchanté les premières années de notre enfance : la Princesse sur son petit pois, si fine, si délicate... Poucette qui eut pour matelas des pétales de violette et pour édredon un pétale de rose... la Petite Ondine qui paya de sa vie son amour pour le beau prince. Il y a les contes de la tradition nordique dont Andersen a su créer une version inoubliable : le Costume neuf de l'empereur, le Garçon porcher ou Hans le Balourd.
Surtout il y a les contes profondément anderseniens qui nous touchent et nous bouleversent, sans doute parce que leur universalité prend racine dans la vie même de l'enfant misérable d'Odense, né il y a 200 ans.
Après avoir pris la pleine mesure des ombres et des lourdeurs du monde, des injustices et des préjudices, humbles et proscrits, faibles et démunis, avec ténacité et constance, bon sens et ardeur, marchent vers la lumière d'un pas sûr et régulier, sans jamais regimber, sans jamais se décourager. Et ils nous entraînent dans leur sillage. A l'exemple du petit canard qui, d'exclu et d'exilé douloureux, devient cygne blanc pour mieux fendre l'immensité du ciel.
Les Contes d'Andersen. Le triomphe de la lumière sur l'ombre. Le monde du rêve balayant le monde réel dans tout ce qu'il peut comporter de cruel et d'injuste.
Les Contes d'Andersen, un patrimoine de l'humanité à revisiter, traduits en plus de quatre-vingts langues et qui sont aussi la richesse secrète de tant d'enfants et de tant d'adultes qui jamais, jamais, ne les oublient...