«Je regarde la photo de celle que j'ai décidé d'appeler Solange Brillat. Dans l'article de journal qui l'accompagne, daté de novembre 1996, la boulangère qui lui vendait chaque soir une demi-baguette viennoise parle d'une personne "polie et souriante". Solange Brillat a laissé un dernier signe de vie un samedi de l'été 1996. Ce jour de pluie, elle est sortie, rue des Tournelles... Le matin du 20 septembre 2000, il a fait très beau sur Paris. Je me suis posté rue Saint-Antoine, au confluent avec sa rue. J'aurais pu rester là des heures en sentinelle à bâtir des hypothèses; à attendre le retour de l'irréversible. On écrit des livres. On émet des signaux en morse, en prose. On lance des appels de phare.»