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«Passion. C'est dit, c'est écrit. Tout naturellement, le mot m'est venu pour décrire cet embrasement permanent, en chaud ou en froid. Qui se moque de la mesure, de la décence, des habitudes. Un sentiment assez puissant pour décider d'un nouvel ordre de nos existences.»
Gisèle Halimi a raconté le désamour de Fritna, sa mère, son obstination farouche pour la forcer à l'aimer et son échec. Elle a exprimé sa frustration de ne pas avoir eu de fille, «qui aurait pu voir, dans (mes) ses yeux, la femme qu'elle deviendrait» et avec qui elle aurait voulu mettre à l'épreuve son engagement féministe.
La naissance de sa petite-fille, M., marque un accomplissement : pour la première fois, Gisèle Halimi, témoin direct de ce qui «fabrique» un individu de sexe féminin, va pouvoir l'aider à construire sa liberté.
Mais, au-delà de l'expérience féministe, et au-delà même de la raison, c'est une passion «totalitaire» que Gisèle Halimi nourrit pour sa «Tahfouna» - la rose, l'irrésistible. Une passion capable de métamorphoser deux êtres - l'un dans son déjà long parcours, l'autre arrivant à la vie.