Visa

« - Vous écrivez des livres ?

- Oui.

- C'est très bien.

- Merci.

- Ils parlent de quoi, ces livres ?

- D'amour, de sosies de Claude François, de terrorisme, de sexe, de religion, de Michael |Jackson, d'André Gide et aussi de moi.

-Claude François et Michael |Jackson. Vous aimez beaucoup les pédophiles. Heureusement pour vous qu'il y a ce M. Gide, que je ne connais pas.

Je vous avoue qu'en ce qui concerne la pédophilie, je n'avais jamais fait le rapprochement. |e viens de m'apercevoir que je...

- Vous venez de vous apercevoir que vous. En Corée, lors de leur tout premier voyage, beaucoup de gens s'aperçoivent qu'ils. A Pyongyang, on s'aperçoit beaucoup qu'on. Si jamais vous y allez un jour, vous comprendrez de quoi je parle. »

Dans les locaux de la Délégation de Corée du Nord à Paris, une joute verbale oppose l'auteur au très redoutable préposé à la délivrance des visas. Un texte d'une puissance comique jubilatoire.