Le chant des livres

Le Chant des livres

« Dans ma famille, père chômeur un an sur deux depuis la fin de la guerre et mère brodeuse à domicile, les livres étaient rares... »

Dans les années 50, Gérard Guégan, lycéen fou de littérature, s'identifie à Rimbaud au point de prétendre se prénommer Arthur. Jean Paulhan le sauvera d'une identification stérilisante en lui conseillant de n'imiter que ce qu'il croit détester.

Un temps militant communiste en butte à des procès en sorcellerie à cause, par exemple, de sa prédilection pour Kafka ou Armand Robin, Gérard Guégan finira par rompre avec le PCF en 1968 sans renoncer pour autant aux vertus de l'engagement, ne serait-ce qu'en devenant l'éditeur des marges (Champ Libre, Le Sagittaire, Subjectif). Dans Le Chant des livres, il nous fait revivre le temps d'une jeunesse où l'on s'aimait, où l'on se brouillait, autour d'un livre, et où l'on s'imaginait un destin au lendemain d'imprévisibles rencontres avec Jean Giono, Henry Miller, Rolo Díez, Alphonse Boudard ou Charles Bukowski.