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Les libertins baroques (XVIIe siècle)
Contre-histoire de la philosophie 3
Les deux premiers volumes de cette « Contre-histoire de la philosophie » montrent, entre autres, que les présocratiques n'existent pas ; que Platon aspire à un immense autodafé des oeuvres du matérialiste Démocrite ; qu'Epicure n'est pas un pourceau ; que l'épicurisme dure plus de cinq siècles ; que plus d'un millénaire de gnosticisme licencieux passe à la trappe du Moyen Âge après la moulinette de l'historiographie dominante ; qu'il existe un grand nombre de chrétiens hédonistes ; que Montaigne n'a pas écrit mais dicté les Essais - ce qui change toute l'économie de l'oeuvre... - ; que, via sa « fille d'alliance », Marie de Gournay, il infuse le siècle suivant ; etc...
Le XVIIe siècle, précisément, est ici traité dans un esprit de déconstruction des mythes et légendes de l'histoire officielle de la philosophie - devenue l'histoire de la philosophie officielle. Aux antipodes d'un « Grand Siècle » de carte postale avec Descartes, Pascal, Fénelon, on découvre une constellation de « libertins baroques » qui, encore chrétiens, s'abreuvent à Montaigne, aux récits de voyage des découvreurs du Nouveau Monde, aux cabinets de curiosités, aux leçons données par les lunettes astronomiques, aux anamorphoses des peintres...
Ces philosophes se nomment Charron, La Mothe Le Vayer, Saint-Evremond, Gassendi - ou Spinoza qui, étrangement, n'a jamais été abordé sous l'angle de sa spécificité hédoniste...