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Ce livre dresse le tableau d'un siècle d'inégalités en France. Il montre que, contrairement à une idée reçue, l'inégalité des salaires y est restée sensiblement la même tout au long du XXe siècle. Le pouvoir d'achat a été multiplié par 5, mais la hiérarchie n'a pratiquement pas changé. L'inégalité totale des revenus a fortement diminué au cours des années 1914-1945, mais cette baisse est due pour l'essentiel aux chocs subis par les revenus du capital (destructions, inflation, crise des années 1930), et non pas à un processus économique «naturel». La concentration des fortunes et des revenus du capital n'a par la suite jamais retrouvé le niveau astronomique qui était le sien à la veille de la Première Guerre mondiale. L'impact de l'impôt progressif sur l'accumulation et la reconstitution de patrimoines importants semble avoir prévenu le retour à une société de rentiers. En l'absence de ces chocs et de l'impôt progressif, il est probable que la France n'aurait pas quitté de sitôt le sommet inégalitaire du début du siècle.
Thomas Piketty se fonde notamment sur une exploitation systématique de sources fiscales permettant de couvrir l'ensemble du siècle (déclarations de revenus, de salaires et de successions). Il analyse également l'évolution de la perception de ces inégalités de 1901 à 1998 («fin des rentiers», «montée des cadres»...), ainsi que celle des discours et programmes politiques en matière de redistribution.
La question des inégalités apparaît dès lors comme une véritable grille de lecture de l'histoire générale de la France au XXe siècle.