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«J'ai tué mes victimes pour les garder auprès de moi car je ne voulais pas rester seul. J'avais alors un sentiment intense de la fragilité de la vie. Quelques instants auparavant, c'était des hommes, et maintenant, ce n'était plus qu'un tas d'os dans une poubelle. J'ai éprouvé des remords après chacun de mes crimes mais cela ne durait jamais longtemps.»
Ainsi s'exprime Jeffrey Dahmer, «le cannibale de Milwaukee», l'un des sept tueurs en série dont l'histoire est analysée ici. Qu'ils soient buveur de sang comme Peter Kürien, «le vampire de Düsseldorf»; violeur et étrangleur de femmes à l'image d'Albert De Salvo, «l'étrangleur de Boston»; meurtrier d'enfants et de prostituées tel Arthur Shawcross, «le monstre de Rochester»; routards du crime et amants à la façon d'Ottis Toole et Henry Lee Lucas; nécrophile et cannibale à l'exemple d'Ed Kemper, «l'ogre de Santa Cruz»; ou assassin de prostituées comme Gary Ridgway, tous démontrent le même appétit de destruction. La même volonté de puissance et de contrôle de la victime, ainsi que l'absence du moindre remords.
Loin de l'image stéréotypée de «génie du mal», véhiculée par des films tels que Seven et Le silence des agneaux, ces criminels expriment leurs souffrances au travers de confessions, mais aussi leurs fantasmes les plus sombres qui en font de redoutables et d'inguérissables machines à tuer.