(...)n juillet 1789, le Lady Julian quitte le port de Londres avec à son bord deux cent trente-sept femmes de tous âges - prostituées, pickpockets, vagabondes. Leurs peines ont été commuées en «transportation sur des territoires au-delà des mers». Ainsi le vaisseau prend-il la route de l'Australie pour répondre aux besoins charnels des colons et leur offrir de possibles descendances. À bord, les ex-détenues tissent des liens avec les membres d'équipage, ce qui fait un peu oublier la chaleur, le scorbut et les tempêtes ; il y aura une cinquantaine d'accouchements sur le navire. Mais toutes les filles ne filent pas le grand amour et aux escales de ce périple de deux ans, à Rio, au Cap, plusieurs transforment le Lady Julian en un «bordel flottant» pour les autochtones.