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Mathieu Lindon, Libération
L'auteur de Diadorim, l'un des chefs-d'oeuvre du XXe siècle, nous offre avec Sagarana une occasion exceptionnelle de redécouvrir son univers poétique et sa langue inventive, semée de fulgurances et de mystères.
Après la publication de ce recueil, en 1946, Joao Guimaraes Rosa (1908-1967) ne cessa, jusqu'en 1960, d'y apporter des retouches, ce qui montre assez l'importance qu'il lui accordait. De la transhumance d'un troupeau de boeufs à un périple initiatique en passant par une course-poursuite dictée par la vengeance, ces neuf récits sont en quelque sorte le laboratoire où l'auteur brésilien expérimenta les divers chemins d'écriture qu'il ne cessa de parcourir. Il y célèbre la terre âpre du Minas Gerais, la richesse infinie de sa faune et de sa flore, et met en scène ses habitants, gens de la campagne <> qui, estime-t-il, <>.