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Déportés dans les mines ou dans les carrières, machines humaines tout juste bonnes à faire tourner la meule à blé, métamorphosés en bêtes pour la gloire de la Rome républicaine et impériale, tels furent les esclaves dont Joël Schmidt nous conte la vie et la mort.
Mais ce serait une grossière erreur que de reporter sur ces esclaves notre propre mentalité forgée par deux mille ans de christianisme et justement renforcée par l'abolition de l'esclavage au XIXe siècle et le développement d'un machinisme perfectionné. En historien, Joël Schmidt apporte un nouvel éclairage sur le comportement des Romains: outils précieux dans une civilisation non mécanisée, les esclaves nécessitaient attention, soins et ménagement. Sans donner de leur condition une vision idyllique, il souligne les rapports de confiance et d'affection entre eux et leurs maîtres. Enfin, il met un terme à la légende d'un christianisme abolissant, dans l'Antiquité, l'esclavage.
Au total, la vie et la mort des esclaves, c'est aussi la vie et la mort d'une civilisation qui fit de l'esclavage une effroyable nécessité pour tenter d'assurer, avec le sang et les larmes d'hommes et de femmes-machines, sa gloire et sa pérennité dans la plus cruelle des contradictions.