Vue d'Afrique, la France, l'ancienne protectrice, a trahi. Elle a lâché ses amis. Vue de Paris, c'est l'Afrique qui a déçu l'espoir placé en elle.
Ancien Premier ministre de la République centrafricaine, aujourd'hui député d'opposition souvent contraint de vivre dans une semi-clandestinité, Jean-Paul Ngoupandé brosse un tableau sans complaisance de l'état du continent noir.
Du discours de Mitterrand à la Baule exigeant la démocratisation des régimes africains à la dévaluation du franc CFA, en passant par les recettes économiques imposées par le FMI, c'est tout l'édifice mis en place il y a quarante ans, lors de la décolonisation, qui est en train de s'écrouler.
L'afro-pessimisme parisien est-il de mise ? s'interroge Jean-Paul Ngoupandé. N'est-ce qu'un dépit amoureux ? Rien n'est pire en tout cas que le discours de la complaisance. Un travers auquel échappe L'Afrique sans la France.