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La gauche caviar ? Une accusée.
Une fausse gauche qui dit ce qu'il faut faire et ne fait pas ce qu'elle dit. Une tribu tartuffe et désinvolte, ajoute-t-on, qui aime le peuple et qui se garde bien de partager son sort.
Pourtant cette gauche taxée d'hypocrisie joue un rôle important dans l'Histoire. Un rôle positif ? Hier, oui. Aujourd'hui, beaucoup moins.
Il y eut toujours dans le mouvement républicain et progressiste des « éléments bourgeois » qui ont adopté la cause des classes populaires. Ce petit groupe a souvent fait la différence. Dans ses rangs, on compte Voltaire, La Fayette, Victor Hugo ou Léon Blum, à l'étranger, Keynes ou Kennedy et, dans la France des années 2000, nombre d'intellectuels, de journalistes, de patrons ou de politiques.
En 2006, qu'en est-il ? L'argent-roi qui domine depuis les années 1990 a entraîné dans les tourbillons de la mondialisation ces dissidents de la classe dirigeante qui se sont peu à peu coupés des réalités. Une superbourgeoisie s'est constituée en aristocratie de l'argent, réunissant les élites de droite et souvent de gauche, pendant que le reste de la population se repliait dans la condamnation d'une modernité toujours plus injuste. Et la gauche caviar a abandonné son rôle de charnière, de passeur, c'est-à-dire son rôle historique. À l'inverse des expériences du passé, elle a été incapable de réduire le chômage, de vaincre l'exclusion, d'assurer l'égalité des chances. Elle a oublié le peuple. Bobos de tous les pays, interrogez-vous !