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Michel Zévaco (1860-1918) n'est pas seulement le romancier le plus populaire du toumant du siècle, c'est aussi un anarchiste de haut vol qui a plus d'une fois tâté de la prison.
Né à Ajaccio, d'une vieille famille corse, Zévaco arrive sur le continent à neuf ans, lorsque son père est nommé à l'administration de la Guerre dans les Deux-Sèvres. Après de médiocres études, il entre dans l'enseignement, d'où il est aussitôt chassé pour avoir enlevé la femme d'un conseiller municipal. Après plusieurs années passées dans l'armée - dont, à en croire Le Boute-Charge (1888), il garde un bon souvenir - il se lance dans le journalisme politique aux côtés de Louise Michel, de Jules Guesde et d'Aristide Briand. Son insolence et ses prises de position anarchistes lui valent quelques démêlés avec la justice.
Sa carrière de feuilletoniste commence en 1900 à La Petite République socialiste, où paraît, dès 1902, le premier épisode des Pardaillan. A partir de 1904, Zévaco écrit pour L'Humanité, puis pour Le Matin, l'autre grand quotidien français auquel il restera fidèle jusqu'à sa mort, en 1918.
Nostradamus, paru d'abord en 1907, ainsi que Le Pré-aux-Clercs suivi de Fiorinda la Belle (publiés en guise d'hommage à l'auteur au moment de sa mort) racontent l'histoire de la famille du célèbre magicien sur trois générations : Michel de Nostradamus, médecin à Montpellier, Renaud, son fils qui sillonne toute l'Europe avant de devenir l'astrologue de François Ier, Le Royal de Beaurevers enfin, fils de Renaud et de la belle Marie que le Dauphin et son frère Henri avaient vainement courtisée.
Pour la fertilité de son imagination et la précision de sa documentation, Zévaco est le digne successeur d'Alexandre Dumas dans le domaine du feuilleton historique. Il nous livre ici un tableau haut en couleur de la France de la Renaissance, animé de personnages qui, par l'indépendance de leur allure et de leur pensée, rappellent les convictions libertaires de l'auteur.
Guy Schoeller