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Diderot ? Un touche-à-tout de génie. Editeur de l'Encyclopédie (la plus formidable machine de guerre contre l'Ancien Régime), philosophe matérialiste (que son audace a mené au donjon de Vincennes), romancier (dont la modernité n'a été reconnue qu'au XXe siècle), penseur politique (qui a prodigué ses conseils aux princes éclairés de son époque), créateur d'un nouveau genre dramatique (sans lequel ni le drame romantique ni le théâtre de l'absurde ne sont concevables), inventeur de la critique d'art (telle qu'allaient la pratiquer Stendhal, Baudelaire ou Apollinaire) : la curiosité de Diderot n'a pas de limites. Voici donc, réunis pour la première fois, ses Salons et son Théâtre.
Pendant un quart de siècle, Diderot a été un spectateur attentif de la peinture de son temps. Le premier, il a systématiquement rendu compte des expositions annuelles qui se tenaient au salon Carré du Louvre depuis le début du XVIIIe siècle. Ses analyses de Chardin, de Fragonard, de Boucher, de Loutherbourg, de Vernet, de Vanloo comptent parmi celles qui font toujours autorité.
Dans le domaine du théâtre, Diderot a cherché une voie qui ne soit ni la tragédie de Racine ni la comédie de Molière. Il a inventé le drame, qui rendra possible le théâtre romantique de Victor Hugo, les pièces de Becque, voire de Ionesco ou de Beckert. Dans le Paradoxe sur le comédien, il jette, en outre, les bases d'un enseignement théâtral dont beaucoup d'acteurs contemporains (parmi eux Jouvet) ont tiré les leçons.
Robert Kopp