La religion, la métaphysique et, au-delà d'elles, la culture tout entière ont tenté de vaincre la mort. La philosophie, de Platon a Montaigne, a maintenu, à son tour, que c'est dans une méditation continue de la mort que réside le juste rapport à celle-ci. Nulle parade n'est pourtant possible ; tous les stratagèmes destinés à «apprivoiser» la mort s'avèrent être autant de moyens de l'esquiver. Comment se rapporter alors authentiquement à elle, sinon dans l'assomption joyeuse de notre finitude ?