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Dans la Forêt de l'écriture, Juan Goytisolo guide nos pas vers la découverte de l'écriture, de ses affres, de ses sacrifices, de ses combats harassants pour échapper aux contraintes qui entravent la liberté du créateur. Ce faisant, il nous offre une lecture somptueuse de quelques grands écrivains, mettant en relief leur originalité, leurs liens et entrelacs avec le majestueux "arbre de la littérature" espagnol : de Flaubert et sa lutte homérique contre la "bêtise universelle" à Leopoldo Alas (Clarin), son digne émule, dont les personnages de la Régente disent rageusement leur horreur face à une Espagne au "sommeil invincible", du duo cubain formé par Reinaldo Arenas et Severo Sarduy, fauchés dans la plénitude de leur don par le "monstre aux quatre lettres", à Carlos Fuentes dépeignant une littérature qui a le pouvoir étonnant de contrecarrer le dessein inexorable des Rois Catholiques de faire de la Péninsule un désert culturel ; sans oublier José Angel Valente, Jean Genet, Lezama Lima, Juliàn Rios, Manuel Puig et tant d'autres.
Violent réquisitoire contre le conformisme, la mercantilisation des oeuvres de l'esprit, la pseudo-culture médiatique, la modernité de seconde main, l'uniformisation des goûts, l'inconsistance de la production éditoriale en chaîne, les épigones, la Forêt de l'écriture est aussi un plaidoyer pour le retour des valeurs de convivialité, de tolérance, un appel pressant à restituer à l'époque sa dimension spirituelle et sa "métaphysique de la nature", ruinées par le fondamentalisme de la technoscience, le triomphe du libéralisme pur et dur et la montée de tous les extrémismes.