Tiens, voilà du poison !

Dans une grande maison bourgeoise des environs de Londres vivent sans beaucoup d'harmonie Gregory Matthews, sexagénaire grincheux, sa sœur Harriet, vieille fille d'une avarice pathologique, son élégante mais impécunieuse belle-sœur Zoé, et les deux enfants de celle-ci, Stella, jeune fille aussi impertinente que séduisante, et Guy, dont les affaires - une entreprise de décoration d'intérieur - semblent pour le moins peu florissantes. A peine nous a-t-on familiarisés, grâce aux ragots de l'office, avec les travers petits et grands des membres de l'auguste tribu que l'un d'eux omet de se réveiller... Indigestion de canard ! s'écrie en chœur le reste de la famille. Mais ce n'est pas l'avis de l'aînée des Matthews, Mrs. Lupton, mandée en toute urgence, qui exige une autopsie. Cette plaisante opération révèle que la victime a bel et bien été empoisonnée. Dès lors, chacun soupçonne chacun, et le commissaire Hannasyde (voir Meurtre d'anniversaire et Un rayon de lune sur le pilori), un fin limier, découvre dans la vie des Matthews des secrets qui risquent fort de malmener la belle façade de respectabilité qu'ils ont su imposer jusque-là.

De ses illustres consœurs, Agatha Christie et Dorothy Sayers, Georgette Heyer se distingue surtout par un esprit irrévérencieux, caustique et allégrement féroce.

A propos de La mort donne le "la" :

"Le chic et la perversion font ici le meilleur des ménages sous l'œil des protagonistes... On déguste avec Georgette, née en 1902, morte hélas ! en 1974." (Pierrette Rosset, Elle)