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Le père J.-M. Poffet, qui préface ce livre, cite le père Lagrange, fondateur de l'École biblique de Jérusalem à la fin du XIXe siècle, qui écrivait: «Il y a une certaine manière d'écrire l'histoire qui n'est pas la nôtre, mais qui se trouve dans l'Ancien Testament.» C'est précisément à cette tâche de comprendre comment la Bible fait de l'histoire que se sont attelés les biblistes de l'ACFEB au cours de leur XXIe congrès.
J.-M. Carrière, en fin d'ouvrage, résume ainsi l'apport de plusieurs des contributions: il n'y a pas une historiographie biblique, mais plusieurs projets historiographiques traversent l'Ancien Testament. Trois traits les caractérisent. 1) Les auteurs bibliques ont une double référence: ils appartiennent à un certain contexte historique, mais en écrivant ils construisent un «monde» de référence pour les générations à venir. 2) Les époques d'élaboration historiographique sont des moments de crise grave, voire de situations finales: écrire était faire pièce à la mort. 3) Écrire l'histoire entretient un rapport à la temporalité plus qu'à la causalité: ce n'est pas la succession des événements qui est visée mais le traitement intelligent de ceux-ci - c'est-à-dire la volonté d'en dégager le sens.
On voit la différence avec nos requêtes modernes en matière d'historiographie. Il s'est donc agi de comprendre l'opération historienne propre aux textes bibliques.