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La véritable histoire des Corléonais, les parrains de Cosa Nostra qui ont fait trembler l'état italien
Comment ne pas penser à don Vito Corleone, le héros du Parrain, lorsqu'il est question de la mafia ? Or ce nom, rendu célèbre par un roman et des films légendaires, est surtout celui d'une petite ville sicilienne qui fut le berceau de la plus violente et sanguinaire de toutes les « familles » de Cosa Nostra. Ce livre raconte l'histoire de son irrésistible ascension, et de sa chute spectaculaire.
Trois personnages sont au coeur du récit, les trois parrains qui ont successivement dirigé le clan à partir des années cinquante : Luciano Leggio, alias « le professeur », Salvatore « Toto » Riina, dit « la bête », et Bernardo Provenzano, « le tracteur ». Parmi leurs victimes, on compte les juges anti-mafia Falcone et Borsellino, ainsi que le général Dalla Chiesa, mais on ne saurait comptabiliser les corps de leurs adversaires, mafieux ou non, qui jalonnent les pages de ce récit.
Dès le départ, les Corléonais se distinguèrent par leur violence extrême, débridée, ne respectant rien ni personne, pas même les femmes et les enfants, une flagrante transgression des codes de l' « honorable société ». C'est précisément ce déchaînement qui poussera, pour la première fois, un parrain de très haut rang, Tomaso Buscetta, à briser l'omerta et collaborer avec la justice. S'ensuivra une véritable guerre entre Cosa Nostra et l'État italien, qui se soldera par la traque et l'arrestation d'abord de Toto Riina, puis du dernier Corléonais, Provenzano - mais certainement pas par leur défaite.
Car la morale de cette histoire à couper le souffle, racontée ici pour la première fois dans sa totalité, c'est que la force de Cosa Nostra, ce ne sont pas les familles « visibles », comme celles de Palerme et de la côte, mais bien celles qui, comme la mauvaise herbe, s'accrochent aux pentes rocailleuses de l'arrière-pays, à l'abri des regards.